Option Théâtre

Vif succès pour Le ravissement de Scapin

Publié le mercredi 24 mai 2023 18:45 - Mis à jour le jeudi 12 octobre 2023 10:59
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L'option théâtre a présenté son spectacle de fin d'année au théâtre François ponsard

Les élèves de l’option Théâtre du collège Hector Berlioz ont donc présenté, devant près de deux cents spectateurs, en présence des deux principales, des deux principales-adjointes et du principal adjoint qui ont soutenu et accompagné cette option depuis sa création, mardi 16 mai 2023, à 20h, au Théâtre François Ponsard de Vienne, leur spectacle de fin d’année, Le ravissement de Scapin, de Paul Claudel, avec la présence exceptionnelle de M. François Claudel, son petit-fils.

Le Ravissement de Scapin est unique dans l’œuvre de Claudel, parce qu’il a retravaillé une pièce du répertoire français plutôt qu’une des siennes. Une « comédie des comédiens » est créée (l’expression est de Molière dans L’Impromptu de Versailles), mais tout imaginaire. Un groupe d’acteurs « en disponibilité » tuent le temps. On ne sait quelle erreur providentielle entraîne que leur soient livrés le matériel destiné aux Fourberies programmées, hélas, avec d’autres acteurs. Du coup, nos « intermittents » décident de l’emprunter pour se désennuyer. Les rôles se distribuent alors dans un joyeux désordre. Les comédiens se font tantôt acteurs, tantôt spectateurs.

A l’origine, dans les Fourberies, Il y a deux pères, deux fils, deux filles, trois domestiques et une gouvernante. Les deux pères sont partis en voyage pour arranger un mariage. Entre-temps les deux fils ont arrangé leur petit mariage à eux sans le consentement de leurs pères respectifs. On fait alors appel à l’un des domestiques, Scapin, qui s’arrange pour extorquer cinq cents écus à l’un des pères, deux cents pistoles à l’autre père, ce qui permet de régler la situation.

Dans son « arrangement », Claudel élimine l’intrigue fondatrice. Demeurent les deux pères mis sur la défensive, qu’il s’agit de berner. Les intérêts de cœur étant écartés, Scapin, qui déjà était l’âme de la pièce de Molière, en devient le héros unique. L’amour est remplacé par la ruse, extorquer l’argent devient un art, et non plus, comme dans les Fourberies, le moyen de réaliser des vœux légitimes.