Après la sortie cinéma hispanique fin Septembre avec les élèves de 3^e, pour voir le film Josep, ce fut au tour des 5^e du Collège Hector Berlioz de Communay de se rendre fin Mars au Zola de Villeurbanne, dans le cadre du 38^e Festival de Cinéma Ibérique et Latinoaméricain.

Au programme, le film péruvien « Juliana » (1989), des réalisateurs Fernando Espinoza et Alejandro Legaspi, du groupe artistique Chaski. Ce long-métrage, grand classique du cinéma péruvien, après le succès de sa sortie – plus de 600 000 entrées et les nombreux prix obtenus par la suite - a été remasterisé à l’occasion de ses 30 ans.

Avec Juliana, une jeune fille de 13 ans qui fuit le domicile parental des bidonvilles des années 1980 à Lima (Pérou), nous plongeons dans la dure réalité d’une société caractérisée entre autres par la pauvreté, la violence, et le machisme.

Pour survivre, Juliana se fait passer pour un garçon – Julián – dans le but d’intégrer une bande d’enfants des rues qui chantent et font la manche dans les bus où seuls les garçons ont le droit de « travailler ». Ils sont exploités par un individu, Don Pedro, qui les dirige et récupère l’argent des jeunes mendiants. Mais c’est sans compter la révolte de Juliana et des enfants contre les menaces, la violence et les abus du monde adulte.

Le film Juliana, inspiré d’Oliver Twist de Charles Dickens pour le contexte, tout comme du film argentin La Raulito (1975) de Lautaro Murúa, se veut aussi un équilibre entre fiction et documentaire.

Son personnage principal est également une forme de double féminin du personnage de Gregorio dans le film éponyme, réalisé par le même groupe Chaski, quelques années auparavant.

Pour la 1^ère fois dans le cinéma péruvien, le rôle principal est donné à une jeune fille. Notons également que les autres enfants du film sont pour la plupart issus des quartiers pauvres de Lima et ne sont pas des acteurs professionnels.

Ce film, Juliana, malgré des lenteurs inhérentes aux longs travellings, n’en reste pas moins une oeuvre majeure du cinéma péruvien.